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Chez Brundle
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3 juillet 2009

Bilan Saison 2008/2009 : ABC

A priori le network le plus populaire de ces dernières années. Mais aussi le moins créatif : cette année encore, capitalisant sur ses valeurs sûres, bien que vieillissantes, peinant à en créer de nouvelles, et tentant toujours d'imposer une soirée comédies, ABC nous aura proposé une saison très moyenne. Une de plus.

Les meubles :

Desperate Housewives, Grey's Anatomy - Saisons 5

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C'est bien plus par habitude que j'ai suivi les routinières cinquièmes saisons de Desperate Housewives et Grey's Anatomy. Deux dramas qui peinent à se renouveler, mais généralement agréables à regarder, d'un oeil distrait, et avec indulgence. Car tandis que Shonda Rhimes tente toujours maladroitement de rafistoler son jouet, toujours bien amoché par la surenchère dramatique et sentimentale des saisons précédentes, Marc Cherry, ou du moins son équipe, nous aura livré une saison plus fade encore que la précédente, gâchant le potentiel du cliffhanger passé, en en tirant une trame principale peu inspirée et des storylines poussives.

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Les oubliés :

Pushing Daisies, Dirty Sexy Money - Saisons 2

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Au final, je n'aurais vu que les quatre premiers épisodes de ces nouvelles fournées. Rescapés de la chaotique saison précédente, et ce principalement en raison de leurs pedigrees respectifs (à savoir acteurs et/ou auteurs reconnus), les deux dramas peinent véritablement à s'imposer, à innnover, et à retenir le télespectateur le plus tenace, et finissent logiquement par disparaître de la grille des programmes avant même d'atteindre la mi-saison.

Aucun regret véritable à leur sujet. J'ai même hâte de retrouver l'attachant cast de Pushing Daisies dans des rôles disons plus... sexués, et surtout Bryan Fuller à la tête d'un projet renouant avec le cynsime de ses premières créations. Quant à Greg Berlanti, je suis sûr qu'il a encore une bonne demi-douzaine de projets aussi peu originaux que celui-ci sous le coude. Et avec des castings tout aussi formatés.

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Les comédies :

Ont pour point commun d'avoir un capital sympathie supérieur à leur valeur réelle. Et de mettre en scène de jolies garces.

Scrubs - Saison 8

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He was superdumb

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On attendait la fin de la série, ce sera celle d'un cycle. Celui de J.D, de ses aventures professionnelles et sentimentales, de ses fantasmes, de son entourage au cerveau hypertrophié et de son iPod chargé avec goût. Car Bill Lawrence, valeur sûre de la sitcom US, auteur expérimenté (Friends), sauveur de Michael J. Fox (Spin City),  pionnier incompris (Nobody's Watching) a considéré que sa série devait continuer. Sous une autre forme. 

Et ça ne me plaît pas du tout.

Car après une telle saison, chant du cygne à l'égard des personnages comme de l'univers, et surtout un final plus que jamais centré sur JD et s'achevant (quand même!) sur un simili-flash forward et une version instrumentale de Superman, j'ai légèrement l'impression de me faire entuber.

Mon seul petit réconfort pour la neuvième année, celui de retrouver les nouveaux jeunes internes (et l'hilarant infirmier Jimmy), pour la plupart inexploités, et dont la fraîcheur et l'enthousiasme y ont été pour beaucoup dans la regardabilité d'une saison globalement ennuyeuse. La sublime Eliza Coupe en tête, évidemment.

Better off Ted - Saison 1

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Ted Doesn't Control The Universe

better_off_ted_rossi

Egalement une série de mi-saison, encore en cours de diffusion, certes, mais suffisamment bien rôdée pour se faire un avis. Une sitcom à suivre, définitivement, et ce pour au moins une raison : Portia de Rossi. Sexy et hilarante en femme d'affaires froide et déshumanisée, personnalité qu'elle maîtrise à merveille depuis une certaine série des 90s, elle illumine l'écran et éclipse tous ses partenaires (mise à part peut-être une Andrea Anders également très en forme). Le troisième épisode, Trough Rose Colored, centré sur elle, s'avère ainsi être le plus réussi des sept premiers épisodes d'une comédie plutôt inégale.

Pourquoi ? Peut-être parce que le créateur, Victor Fresco recycle. Trop similaire à sa bien plus réussie précédente oeuvre, Andy Richters Controls the Universe, l'impression de déjà-vu persiste, et ce malgré quelques différences, la première, notable, étant la structure même du show : le détenteur de l'exentricité diffère en effet complètement : ce n'est plus l'anti-héros décalé qui détonne dans un cadre professionnel étriqué mais bien le contraire ; et, allez savoir pourquoi, un cadre sup' beau gosse parfait avec enfant à charge qui bosse dans une boîte de barges, c'est beaucoup moins drôle.

Ainsi, pour voir par exemple M. Fresco nous parler de racisme, mieux vaut opter pour l'excellent We're All The Same, Only Different (2x01) de ARCTU, que le juste sympathique Racial Sensitivity (1x04) de sa nouvelle série.

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Les bonnes séries :

Et même de sacrées bonnes séries. Et c'était pourtant pas gagné d'avance. Clairement deux des nouveautés les moins abouties de la saison 2004/2005, bien moins convaincantes même que les deux premières séries de cet article. Et pourtant... S'éloignant progressivement des tâtonnements de leurs débuts, Lost et Boston Legal auront évolué de façon vraiment inattendue, pour devenir des dramas de qualité ; la recette est la même : des choix scénaristiques culottés mais dosés et réfléchis, ainsi qu'une écriture originale et hautement addictive sur le long terme.

Boston Legal - Saison 5

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Bon, ben c'était chouette. Si on oublie la fin. Un series finale raté, concentrant la plupart des défauts du show et autres tics de son créateur en une heure et demi. En cela, David E. Kelley reste à mes yeux un auteur grand public. Un mec brillant, drôle et souvent fin, mais bien trop peu soucieux de la qualité finale de ses séries et des attentes du spectateur. Boston Legal ne restera qu'un divertissement haut-de-gamme. En gratifiant - encore une fois - l'une de ses séries, d'une sortie ratée, il a à nouveau confirmé une chose : il se fait avanr tout plaisir. Tant mieux pour nous si on le suit.

Bref, au final, des adieux laissant un goût un peu amer. Resteront de sa troisième série judiciaire, vrai best of de ses créations précédentes, que ce soit dans le ton comme dans la narration, des plaidoiries brillantes portées par un James Spader parfait, (quoique un peu empâté...), un générique très réussi, et surtout une vraie bonne idée : les avocats n'ont pas à être jeunes et sexy pour passionner.

Lost - Saison 5

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Lindlelof poursuit sur sa lancée. Un premier tiers de saison excellent, d'une complexité narrative jamais encore atteinte dans la série, doublée d'une maîtrise incroyable, suivi de deux autres actes certes moins rythmés, mais renouant avec l'ambiance feutrée et mystérieuse des débuts, tout en nous plongeant au coeur même de la mythologie.

En faisant confiance aux auteurs, ABC semble leur avoir tenu un discours d'habitude réservé aux scénaristes du câble. Du genre "faites ce que vous voulez les mecs, continuez à nous passionner, dîtes nous combien de temps il vous faut. Vous bâtissez une oeuvre majeure de la pop culture, et avez plus fait pour notre image que n'importe quel autre show de ces dix dernières années. "

Enfin plus ou moins.

Alors malgré un final un poil décevant en comparaison aux précédents, on ne peut qu'avoir confiance pour la prochaine et dernière saison. A moins de sombrer dans une bouillie mystico-religieuse aux relents mooriens, Lost continuera, je pense, à nous épater et nous surprendre. Cette année, elle aura même réussi au niveau des personnages. Ce cher Sawyer, servi par un très bon Josh Holloway, aura ainsi été une révélation. 

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