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Chez Brundle
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2 septembre 2009

Bilan Saison 2008/2009 : Câble US

C'est parti pour mes coups de coeur de la saison passée du câble US (comprendre début juillet 2008-fin juin 2009). Je ne parlerai évidemment pas des obscurs diffuseurs de shows bloqués dans les 80s (TNT, USA Network..), mais bel et bien des indispensables HBO, FX, Showtime, et désormais AMC.

Et si la dernière saison de the Shield restera définitivement à part, il y a aussi eu d'autres bonnes choses, et même de très bonnes.

Mon gulty-pleasure :

True Blood - Saison 1

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trueblood_02

Alan Ball s'est fait plaisir. Et nous aussi. Du recyclage certes, mais haut-de-gamme, inspiré, drôle, et passionnant. Alors tant pis si l'intrigue du serial-killer fait archi-rabâchée, pour les effets parfois très kitsh, et l'insipide couple d'acteurs principaux, True Blood a été la meilleure nouveauté de la saison 2008/2009. Grâce à son ambiance, unique, son ton comico-horrifique, ses excellents personnages secondaires et plus généralement une véritable maîtrise de la fiction ultra-feuilletonnante et décomplexée.

Mes psychopathes :

Dexter - Saison 3

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C'était pas aussi mauvais que je le craignais. (En même temps, je craignais beaucoup.) La saison 4 va bientôt commencer, et forcément, à nouveau, j'espère. J'espère que les personnages secondaires seront enfin utilisés intelligemment, que la trame principale sera bien plus solide que la précédente, et, surtout, que la special guest de la saison ait cette fois-ci non seulement un impact durable sur Dexter, l'homme, mais aussi sur l'histoire. Et plus généralement que les auteurs donneront enfin l'impression de savoir où ils vont.

Parceque après Dexter, le frère, l'amant et l'ami, on en arrive au père. Et là, on approche, je pense, du coeur de la série.

Sinon, ça va, j'apprécie toujours Jimmy Smits.

Breaking Bad - Saison 2

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La perfection et la noirceur des 11 premiers épisodes de cette deuxième saison laissaient présager un final imprévisible, mais jouissif. Et ce fut le cas, du moins pour le côté imprévisible, les dernères minutes me laissant toujours aussi perplexe.

Mis à part ce détail, reste une saison magistrale, composée d'épisodes géniaux (Peekaboo, 4 Days Out..) et plus que jamais marquée par la descente aux enfers de Walt, bien plus terrifiante que celle de Jesse, car consciente. Car si ce dernier a des excuses, le professeur et père de famille qu'il est n'en a pas : c'est un véritable plaisir criminel qu'il éprouve épisode après épisode, épreuve après épreuve, un acte injustifiable en chassant un autre. C'est un être humain de plus en plus détestable qui évolue sous nos yeux il est vrai fascinés. C'est ainsi que, bien plus que la maladie, l'épée de Damoclès du show se situe bien plus du côté de la dernière barrière morale de son "héros".

Mes familles dysfonctionnelles :

Big Love - Saison 3

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Voir un bon drama devenir une grande série est quelque chose de rare. Ce fut pourtant le cas pour la méconnue série d'HBO. Malgré un trop plein d'intrigues parfois trop évident (la loi de Murphy à son paroxysme), une saison frôlant le sublime : essentiellemement du côté des personnages féminins, d'une complexité rendue palpable par l'interprétation mais aussi par l'écriture et la réalisation, pour des instants parfois touchés par la grâce. Bien plus qu'une série sur les mormons, une oeuvre sur les femmes.

United States of Tara - Saison 1

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Une dramédie Showtime de 30 mn, avec tout ce que cela implique : une actrice de 40 ans modéremment connue (donc plus ou ou moins useless pour le ciné) dans un rôle de mère de famille hors normes, un cast secondaire un peu haut de gamme, de l'humour et une petite touche trash.

L'avantage ici, c'est que c'est Toni Collette qui s'y colle. Et forcément, elle assure, notamment lors de ses scènes face caméra, une facilité narrative d'ailleurs vite pardonnée. Alors même si ça tout ça aura été bien calculé, elle le mérite vaiment, son Emmy.

Et un générique pas cynique, ça fait un bien fou. Surtout avec une pareille musique.

Mes séries intropsectives :

Mad Men - Saison 2

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Une seconde saison un poil plus rythmée pour le show le plus sexy du câble US (pour les networks, c'était Life, évidemment). Un univers toujours aussi fascinant, porté par l'écriture ciselée de l'équipe de Matthew Weiner et l'interprétation de ses charismatiques acteurs. Au final, et malgré une persistante distance vis à vis des personnages, inhérente à toute fiction historique, une véritable empathie pour ces hommes et ces femmes, victimes et bourreaux à la fois, mais avant tout prisonniers de leur époque.

Sinon, et contrairement ce que peuvent penser certains, Revolutionnary Road est un excellent film.

In Treatment - Saison 2

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Un peu déçu. Le pouvoir de fascination exercé par la première saison n'aura pas perduré. Une saison que j'ai trouvée moins intense, plus forcée, et moins addictive que la première. Peut-être parce que je me suis détaché de Paul, de ses doutes, de ses problèmes, (son nouveau célibat, son éventuel procès..) et que les séances du vendredi n'ont pas aidé, la très patiente Gina révélant semaine après semaine un homme bien trop pétri de contradictions, souvent agressif et paumé, en contraste total avec la confiance dégagée lors de ses consultations de la semaine écoulée.

Des patients, qui, bien que plus ancrés dans la réalité que ceux de l'année passée - une jeune cancéreuse en déni, la quarantenaire active qui vacille, les récents divorcés et leur fils et le sexagénaire chef d'entreprise en fin de règne - m'ont semblé quelque peu artificiels et trop écrits. Miroirs beaucoup trop évidents de Paul, ceux-çi peinent à exister de par eux-mêmes, et ce malgré le talent des acteurs, tous impressionnants, partculièrement le jeune Aaron Grady Shaw, tout en retenue et en mélancolie.

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Sinon, je suspecte John Mahone et Alison Pill d'avoir été pistonnés par une Dianne Wiest rencontrée sur le tournage du film Dan in Real Life, avec Steve Carell. Ce dernier avait de son côté déjà récupéré Amy Ryan et présenté Emily Blunt à John Krasinski.

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