NBC - Bilan Dramas 2009/2010

Après avoir abordé la semaine dernière l'avenir de la série star du bloc comédies d'NBC, j'en profite cette fois-ci pour me pencher sur les dramas du network.

Il est vrai que les représentants du genre lancés cette année se sont tous révélés être de véritables fiascos. Seul le remake de Parenthood a su tirer son épingle du jeu, combinant des audiences correctes avec des critiques globalement favorables - du moins à l'égard des derniers épisodes proposés. La deuxième saison accordée à la série est d'ailleurs révélatrice de la politique plus que jamais qualitative du network, dont bénéficie Parks and Recreation depuis ses débuts, et la géniale Community cette année (deux heureuses applications de la  jurisprudence Seinfeld).

Car la chaîne continue à proposer de bonnes fictions ; c'est  d'ailleurs ce qui permets à certaines d'entre elles de survivre : soit en étant transférées vers le câble (Southland, Law & Order CI), ou bien encore partagées avec d'autres chaînes (Friday Night Lights) ou des fabriquants de sandwichs (Chuck).

Bref retour sur ces séries qui le valent bien :

Malgré ses défauts plus que flagrants, Southland est un drama policier renouant avec la veine humaniste des plus grandes séries de l'histoire du network, et je me réjouis de voir TNT lui accorder une troisième saison de 10 épisodes. Et, fait révélateur, je n'aurais sans doute jamais regardé la série si elle avait commencé sur cette chaîne câblée. La marque NBC a joué.

FNL continue son bonhomme de chemin sur DirecTV, et nous aura offert une très bonne quatrième saison, surtout au regard des ambitions initiales, et des défis scénaristiques existants. Et j'ai parfaitement confiance en Jason Katims et son équipe pour nous offrir une dernière saison réussie.

Quant à Chuck, la saison 3 actuellement en cours de diffusion est une très bonne surprise ;  les restrictions de budget ont évidemment été plus que bénéfiques à la série, réduisant le nombre d'intrigues secondaires comico-soporifiques (comprendre au Buy More), et limitant les très moyennes séquences d'action, au profit de scènes plus intimistes. Les comédiens sont définitivement en possession de leurs personnages, et une alchimie existe. Enfin. 

Corrélativement, c'est principalement à leur potentiel financier que les dramas vétérans doivent chaque année leur renouvellement, donnés chque fois sur le fil du rasoir : à savoir Heroes, toujours rentable à l'exportation, et la franchise Law & Order, vitrine du network depuis une vingtaine d'années. Un intérêt pécunier également à l'origine du refus de récupérer le coûteux 24 éjecté par la FOX. Sur ce coup, on l'a d'ailleurs échappé belle...

Car NBC mise sur la saison 2010/2011, très prometteuse, qui permettra peut-être enfin de combiner succès critique et public. Et si je serais plus que ravi de ne plus avoir à douter du renouvellement de certaines séries, j'avoue m'être habitué à leurs courtes saisons (et donc rythmées et bien construites). Car NBC, plus que n'importe quel autre network, a toujours tendance à surexploiter ses succès (The Office et ses saisons de 26 épisodes en moyenne, Heroes à ses débuts, etc.), et donc à les user beaucoup trop rapidement.

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MAJ du 6 mai : à lire, un article de Générique(s), qui relaye un papier du New York Times sur la stratégie du network, en compagnie du boss d' NBC Universal. Très instructif.