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Chez Brundle
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23 août 2010

Bilan Saison 2009/2010 : FOX

3 dramas suivis sur la FOX cette année (24 ne comptant pas, n'ayant visionné que les derniers épisodes), et aucune comédie (si ce n'est Family Guy, aussi nul que l'année dernière). Trois séries très différentes, très attendues, mais toutes décevantes, heureusement à des degrés différents.

Glee - Saison 1

Nervous Breakdown

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glee_agron

La série la plus surestimée de l'année ; un pitch alléchant, un très bon pilote (dans sa version director's cut) mais une saison globalement calamiteuse. Je n'attendais pourtant pas grand chose de la série : un divertissement drôle et léger, et un semblant de continuité et de justesse dans l'écriture des personnages. Certainement pas le foutoir narratif qui nous a été donné de voir ; les mauvaises idées se seront enchainées dès le deuxième épisode : en tête de liste, l'intégration des sportifs et des cheerleaders au club, réduisant à néant la lutte des classes qui aurait pu servir de toile de fond à la série, ou du moins à la saison, et faisant dès lors de Sue Sylvester la seule véritable adversaire de la bande ; en second, la grossesse simulée qui servit de fil rouge aux 13 premiers épisodes de la saison. Et ici et là, des storylines gérées par dessus la jambe, des romances d'un épisode, et des tentatives calamiteuses de s'éloigner des intrigues du Glee Club.

Les 9 derniers épisodes seront d'ailleurs des loners déguisés, pires que les précédents, et dont le seul fil rouge aura été l'infiltration du Glee Club par l'andouille de Vocal Adrenaline, groupe rival mené par la mère biologique de l'héroine. Bref, un naufrage absolu, pas même sauvé par les prestations musicales, auto-tunées à mort, et filmées avec les pieds. Seule rescapée, la jeune Diana Agron, qui aura su insufler un peu d'humanité à son personnage de cheerleader au physique de poupée barbie.

Mais d'une manière générale, et pour citer Jeff Winger : I hate Glee.

House, MD - Saison 6

No Surprises

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J'aime toujours House. C'est une série piégée par son mécanisme narratif, et surtout vampirisée par un anti-héros condamné à ne jamais vraiment évoluer, mais qui parvient à rester une oeuvre intelligemment écrite, bien interprétée, et dont l'ambition des auteurs nous permet d'avoir encore des épisodes de l'acabit de l'excellent Broken, qui a ouvert cette saison avec élégance et émotions. Qu'ils nous mettent juste à jour le générique, et arrêtent de jouer aux chaises musicales avec les larbins.

Et sinon, même avec plus de texte, Robert Sean Leonard excelle toujours.

Dollhouse - Saison 2

Who Loves the Sun

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dollhouse_stop_loss_the_attic

Joss a eu une sale année ; il a lu la saison 6 d'Angel, il a cru aimer Glee jusqu'au jour où il a mis le son, il a vu Nathan Fillion cartonner dans une série indigne de lui, et on a lui a confié le film de superhéros le plus casse-gueule de l'histoire du cinéma. Mais surtout, il s'est rendu compte que son frère et sa belle-soeur avaient bousillé sa quatrième série.

Si la première saison de Dollhouse ne comportait que 5 épisodes vraiment réussis (Man On The Street, Needs, Spy in the House of Love, Briar Rose et Epitpah One), cette seconde fournée, plus complexe, car moins parasitée par son diffuseur, laisse un sentiment très différent.

L'impression que les auteurs ont trop voulu faire, en trop peu de temps. Les épisodes mytholgiques tant attendus tournent à vide (le dyptique "Denisof" The Public Eye/ The Left Hand, et surtout celui centré sur Alpha et Echo, Meet Jane Doe/A Love Supreme), les twists s'enchainent sans réussir à impliquer le spectateur le plus conciliant (Boyd, vraiment ?), et le series finale s'avère être un gros ratage, détruisant par des choix artistiques malheureux (un happy end, vraiment ??) ce que les épisodes précédents, parfois excellents - le dyptique Stop-Loss/ The Attic - avaient réussi à construire.

D'une manière générale, cette saison 2 n'aura ainsi jamais su renouer avec la dimension épique d'Epitaph One. L'épisode le plus proche de la tonalité qu'aurait dû avoir la série, et sa conclusion, restera ainsi un loner, le très noir Belonging. De plus, soucieux de boucler les intrigues lancées, les auteurs auront bâclé l'écriture de la majorité de leurs personnages. Si Topher connait une passionnante évolution, c'est bien le couple le plus foireux du whedonverse qui voit le jour - oui, devant Angel et Cordelia -, j'ai nommé Ballard et Caroline.

Whedon aura au final accouché d'une oeuvre malade, handicapée par sa production - un budget restreint, un network omniprésent, une actrice principale limitée - et surtout mal pensée sur le long terme. Ainsi, lui qui peinait déjà à décrire les rouages d'une grande société au début de la dernière saison d'Angel, s'est vu confronter au même problème. Wolfram & Hart et la Dollhouse : deux entités foncièrement maléfiques, aux dirigeants obscurs et insaisissables, que nos héros, pris au piège, tentent de renverser de l'intérieur. Difficulté supplémentaire cette fois-ci, des protagonistes antipathiques et pas vraiment... héroiques. Car Dollhouse est sans doute la série la plus adulte de son auteur, d'un ponit de vue thématique comme d'un point de vue formel ; ce n'est plus derrière un emballage fun et léger que l'humour et l'intelligence de l'écriture sont dissimulés, mais au sein d'un environnement noir et cynique.

La série aurait peut-être fait un excellent film - je serais ainsi très curieux de connaitre les grandes lignes d'un scénario écrit par Whedon dans les années 90 intitulé Afterlife, et reprenant une trame similaire -,  surtout avec son formidable cast secondaire aux noms imprononcables ; car mis à part le falôt Tahmoh Penniket, la directrice de casting aura vraiment fait du bon boulot : Enver Gjokaj aura été une révélation.

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