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Chez Brundle
Chez Brundle
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31 décembre 2007

The Comeback(s)

Qu’on se le dise, 2008 sera l’année des nostalgiques et des déçus par l’offre télévisuelle actuelle. Elle marquera en effet le retour de trois univers majeurs, ceux de Chris Carter, Bryan Fuller, et Joss Whedon. Si les deux premiers verront l’une de leurs œuvres se poursuivre sous une autre forme, le dernier (le plus grand !) nous proposera une toute nouvelle création. Tour d’horizon de ces comebacks souvent fantasmés.

Dead Like Me, the next generation

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Ejecté après quelques épisodes par Showtime, le créateur de Dead Like Me, Bryan Fuller, fut remplacé par John Masius au poste de showrunner, qui, à la surprise générale, assura la relève avec talent. Durant deux saisons, nous suivîmes avec plaisir les pérégrinations de George Lass (Ellen Muth), adolescente tuée par les toilettes de la station MIR (j’aime toujours autant cette phrase !). Dès lors commence pour elle une "après-vie", celle de faucheuse d’âmes, auprès de Mason (Callum Blue), Betty (Rebecca Gayheart) puis Daisy Adair (Laura Harris) et Roxy (Jasmine Guy) tous guidés par Rube (Mandy Patinkin). Commence également pour sa famille, et en particulier pour sa jeune sœur Reggie (Britt McKillip), une nouvelle vie et la difficulté de faire le deuil d’une personne qu’elle aimait, mais ne connaissait pas vraiment. Un rythme narratif un peu lent et des audiences trop faibles auront raison de la série au bout de deux saisons. Le dernier épisode me semblait conclure la série de manière satisfaisante. Si la mythologie, une fois encore, passait au second plan, les quêtes existentielles des personnages semblaient trouver certaines issues. Ces 29 épisodes suffiront à en faire une série culte (même si je n’aime pas utiliser ce terme à tour de bras). Un jeu de rôles on line est même créé par des fans, et très vite, l’éventualité d’une suite semble possible.

C’est sous la forme d’un film, distribué directement en dvd, que s’effectuera finalement ce retour, histoire de tester le potentiel commercial (et accessoirement artistique) d’une nouvelle saison. Un teaser a depuis peu fait son apparition sur la toile, nous offrant l’occasion de découvrir les premiers changements. Si la petite Reggie a bien grandi (dans tous les sens du terme), des nouveaux visages font leur apparition. Rube étant parti, c’est un nouveau chef qui débarque, incarné par Henry Ian Cusick (alias Desmond dans Lost). Quant au personnage de Daisy Adair, il est désormais interprété par Sarah Wynter. Si je pense m’accommoder du premier changement, et ce même si l’alchimie entre Muth et Patinkin me manquera, le recasting sera sans doute difficile à avaler. De manière générale, je ne supporte pas cette méthode. Dans le cas présent, le physique angélique et mystérieux, et le jeu de Laura Harris participaient beaucoup à la réussite du personnage, qualités que sa successeur, de mon point de vue, ne possède pas. Néanmoins, l’absence de disparition pure et simple du personnage laisse espérer que les scénaristes ont encore des choses à raconter à son sujet. Soyons rassurés, on a encore notre bon vieux Mason, la seule et unique George mais aussi sa petite famille, et notamment sa mère incarnée par l’excellente Cynthia Stevenson.

Il reste que l’impression d’avoir affaire à un nouveau pilote reste très présente. Si on ignore encore combien de temps s’est écoulé depuis le dernier épisode, certaines pistes nous sont données. Il semblerait ainsi que George entre en relation avec sa sœur, et que l’arrivée du nouveau boss perturbe légèrement la petite équipe.

Le bonheur de retrouver la petite équipe après tout ce temps reste néanmoins intact… Je préfère beaucoup plus Wonderfalls, plus drôle et plus cynique, mais le besoin de compenser la naïveté de Pushing Daisies se faisait pressant. J’espère qu’on aura droit au générique !

The X-Files 2 : Fight the Past

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mulscul

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Une chimère. Le deuxième film tiré de l’œuvre maitresse de Chris Carter a longtemps été espéré par les fans. Le premier film avait pourtant été une déception pour ces derniers. Véritable patchwork des différents éléments mythologiques de la série au format cinémascope, son intérêt était pour le moins limité. De plus, les quelques scènes réussies, comme celle d’ouverture, ne compensaient pas certaines très ridicules. (Ah, le décongelage expresse de Scully dans le vaisseau spatial...) Bref, un divertissement agréable, mais creux. Un vrai film de studio. Le succès fut pourtant au rendez-vous, et ce, pour une seule et unique raison, le film avait touché la plus grosse part du public. En effet, rappelons-le, la série fut un phénomène de mode des années 90. Et comme toute mode, la majorité de ceux qui y avaient succombé étaient loin de l’apprécier à sa juste valeur. Il s’agissait en grande partie d’un public connaissant plus ou moins les codes de la série et peu exigeants à l’égard de ceux qui la concevaient. Quant aux rares personnes à n’en avoir jamais vu un épisode, elles étaient assurées de ne pas être perdues, au cours de cette rétrospective non avouée des moments mythologiques clés de la série. Bref, Carter avait réussi là où Whedon avait échoué avec Serenity. Conquérir un nouveau public.

Bref, le film fut un gros succès de l’été 98. Néanmoins, la mise en chantier d’une suite fut longue. Cela essentiellement en raison de l’existence de la série, qui s’acheminait alors vers la conclusion de ce qu’on appellera plus tard la première mythologie. Au final, cette première incursion cinématographique s’apparentait plus à produit dérivé parmi tant d’autres. Pourquoi attendre donc ce nouvel opus ? Tout d’abord, le plaisir de retrouver des personnages intemporels interprétés par les acteurs d’origine, mais aussi la probable grande qualité de ce qui sera en fait une fausse suite. Il s’agit en effet en aucun cas d’une suite du premier film, dont les évènements se déroulaient entre la cinquième et sixième saison, mais plus d’un épisode indépendant, doté de sa propre intrigue. Et c’est vraiment une bonne chose. La mythologie de la série, si elle s’est, au fil des saisons, sérieusement embourbée, ses loners, eux, grandissaient en qualité (et se bonifient même avec le temps). Chose que Whedon n’a pas su faire. La géniale saison 5 de Buffy, celle de la maturité, la mieux construite, n’a qu’un seul point faible : ses épisodes indépendants, qui peinent à renouer avec la qualité et la fraicheur de ceux des saisons précédentes. Sentiment qui s’accentuera par la suite, (à quelques exceptions près), et surtout lors des déplorables premiers épisodes de la cinquième saison d’Angel.

Mais revenons-en à Carter. Celui-ci n’a absolument rien fait pour la télévision depuis 2002. On peut donc espérer qu’avec l’aide du fidèle Frank Spotnitz, il aura eu le temps de nous concocter une histoire riche et passionnante qui renouvellera avec talent l’univers originel et saura nous offrir des perspectives intéressantes, et surtout tâcher de nous faire oublier The Truth. Après tout, c’est pas tous les jours qu’un auteur a l’occasion de prendre du recul sur son œuvre et se voit offrir l’occasion d’en corriger les défauts !

Joss Whedon's Dollhouse

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J’ai réussi à dire du bien de Chris Carter, et à critiquer Joss Whedon. A deux reprises. Comme quoi, tout est possible. Preuve supplémentaire, Mutant Ennemy rouvre ses portes. Tout le monde l’attendait sur grand écran, tout le monde le voyait dans des comics, et le revoilà à la télé. Joss Whedon est de retour à la télé US avec une nouvelle série, un nouvel univers, et… sur la même chaîne. On le sait depuis octobre, la FOX diffusera Dollhouse, avec Eliza Dushku, inoubliable interprète de Faith. Inoubliable, c’est le mot. Je l’ai déjà dit, je ne suis pas trop fan du recyclage d’acteurs, pratique très à la mode aujourd’hui, (particulièrement sur ABC) et j’espère donc que les autres rôles seront confiés à de nouvelles têtes. Les trois premières œuvres télévisuelles de Joss avaient en effet été de véritables viviers de nouveaux talents, pour la majorité mal exploités par la suite (Alexis Denisof, où es-tu ?), mais néanmoins marquants. Un cast de quasi-inconnus me conviendrait donc parfaitement, avec éventuellement quelques guest-stars bien choisies.

La trame générale de la série est connue à présent de tous les intéressés. Il s’agit d’une série d’espionnage-SF, centrée sur le personnage interprété par Dushku, Echo, une doll, à savoir un agent spécial formé pour exécuter certaines missions, et dont le moindre souvenir est effacé périodiquement. Un concept original et risqué, donc, dans la lignée des œuvres précédentes de son auteur. Grand admirateur de Matrix (l’un des très rares blockbusters ayant proposé un univers totalement original au cinéma ces dernières années - enfin, si on exclue l'existence du cinéma asiatique), ce dernier a reconnu une certaine influence du film des frères Wachowski. Il n’y a qu’à espérer qu’il saura dépasser les gimmicks de cet univers très codé pour le réinventer intelligemment, et s’éloigner ainsi le plus loin possible d’un certain avant-dernier épisode de la saison 4 de Buffy.

Malgré son côté inattendu, ce retour à la télévision reste logique. Il s’agit de l’un des auteurs ayant le mieux exploité ce format à la télévision américaine. La narration fractionnée et étendue sur la durée qu’est celle d’une série télé est clairement la plus adaptée à son écriture centrée sur l’évolution des personnages et aux mythologies complexes et cohérentes. La qualité moyenne de ses season premiere est de ce point de vue très révélatrice. C’est sur la durée que ses talents de conteur s’expriment le mieux. La FOX l’a d’ailleurs bien compris, en commandant d’emblée sept épisodes. Comme quoi, ils sont moins c... qu'avant.

Soyons honnêtes, j’espère que la grêve s‘achèvera surtout pour que Joss puisse se mettre au boulot, et que je puisse voir très rapidement sur mon petit écran près de trois quarts d’heures de délice télévisuel clôturé par un Executive Producer Joss Whedon.

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Commentaires
B
Wouah, le premier commentaire ! <br /> Enfin, y'en avait eu d'autres sur un post que j'ai supprimé, mais bon. <br /> <br /> Le "recyclage" d'Eliza Dushku me va, car ce n'est pas, selon moi, vraiment une star, mais compte le devenir grâce à Joss. <br /> Elle s'apparente en cela plus à une Kirsten Bell, connue des afficionnados des séries US essentiellement.
L
J'adore Eliza Dushku et je me réjouis de la voir en rôle phare d'une nouvelle série.<br /> Contrairement à toi apparemment, j'aime assez le recyclage d'acteurs de série, parce que sans ça, on n'aurait pas pu voir Eliza dans Tru Calling ni dans Dollhouse.<br /> Enfin, ce n'est que mon avis.<br /> En attendant, il faudra attendre encore un peu avant de pouvoir retrouver Eliza dans Dollhouse.
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